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une sardine dans le placard

26 mars 2005

larmes

il fallait trouver une solution radicale. Il fallait des larmes, beaucoup de larmes. Il fallait réfléchir vite, vite et bien.
Voyons comment faire pour pleurer ?
D’abord fallait rameuter les gens… Qu’est ce qui pourrait les attirer ici , oui quoi ?
Un petit scandale peut-être, bien glauque, un crime, un assassinat, ça attire toujours les badauds, ça. Alors j’ai pris le couteau et j’ai tranché la gorge du fils Déjean. C’était un peu dégoûtant, son sang était visqueux et risquait de tacher le tapis du salon, un persan véritable ! vous imaginez la catastrophe ! alors j’ai pris l’aquarium qui ne me servait plus à rien puisque la sardine s’était barrée et j’ai mis la tête de Déjean dedans, juste à temps. Déjà les journalistes étaient là, et les premiers badauds s’attroupaient.
Bon, j’avais assez de gens, mais maintenant fallait les faire pleurer !
Pas difficile de faire chialer Margot, suffit de lui faire écouter des chansons tristes, un peu guimauves.  Bon alors mettre sur l’électrophone un truc de Céline Dion ça devrait le faire !
Mais les autres ? faire frire des oignons, et même les laisser brûler ! oui je sais c’est cruel mais la fin justifie les moyens…
Et organiser une manif pur que les flics lancent des grenades lacrymogènes !
Ouais bon faut trouver le bon slogan, et y aura toujours des petits gauchos pour embrayer !

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26 mars 2005

la nature a horreur du vide

Dans l’acide des regards de nos intuitions parallèles la fibre cathodique en flot ininterrompu lance ses impulsions électriques. Pas de place pour le silence la nature a horreur du vide. je m’approche, je m’accroche, contact, faux-contact, court-circuit, black out. Black-out ? la nature a horreur du vide, la nature a horreur du vide. J’attends, j’éteins, j’étreins, rien, juste le scintillement sans fin des électrodes paraboliques, phosphorescence, luminescence, je ferme les yeux, je ferme les yeux, je ferme les yeux, derrière les paupières, la fluorescence,  le flash continu des étoiles artificielles, chuintements, cliquetis, murmures, rumeurs, sifflements, cacophonie éclatée de nos tapages nocturnes , répercutés, échographiés, photocopiés, la nature a horreur du vide, la nature a horreur du vide, la nature a horreur du vide

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une sardine dans le placard
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